Essayer de comprendre la maladie :
Maintenant qu’il y a enfin un mot sur cette maladie, il va falloir essayer tout d’abord de la comprendre…. et quand on a lu tout ça, on se dit « oulala!!! »

Symptômes
Les principaux symptômes de la maladie sont
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- Douleurs diffuses,
- Fatigue intense,
- Troubles du sommeil
- Troubles anxieux et dépressifs
- Différentes manifestations d’allure psychosomatique.
Les douleurs
Les douleurs
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- Symptôme principal et toujours présent
- Sourdes ou aiguës (voire les deux)
- À type de brûlures, piqûres, fourmillements, engourdissement ou raideur musculaire
- On dit classiquement qu’elles occupent les 4 cadrans du corps
- Droite et gauche
- Au-dessus et au-dessous de la taille
- Elles sont rarement dans les 4 cadrans à la fois
- Elles changent de lieu de façon erratique
- Les régions les plus touchées sont :
- nuque, épaules et entre les épaules, omoplates, bas du dos, hanches
- D’autres régions peuvent être touchées :
- genoux, plante des pieds, fessiers,
- les mains avec une impression de gonflement
- la face avec une sensation de crispation ou de mal aux dents
- Les malades s’expriment en disant ; « j’ai mal partout »
- Ils décrivent différemment et difficilement leurs douleurs
- Les douleurs varient selon
- le moment de la journée
- le niveau de stress et les émotions
- l’activité physique.
- La température ou l’humidité
- Elles peuvent être pénible au point de limiter l’activité quotidienne
- Les douleurs doivent durer depuis plus de 3 mois pour confirmer le diagnostic
- L’ACR a défini 18 points douloureux spécifiques (voir le schéma des points de Yunus à la fin)
- Très douloureux à la pression (la pression doit blanchir l’ongle)
- Il faut au moins 11 points douloureux sur 18 pour confirmer le diagnostic
- La pression en dehors de ces points ne doit normalement pas déclencher de douleurs
- Ce sont souvent des douleurs mixtes répondant aux trois types de douleurs :
- Excès de nociception (excès de réaction des fibres nerveuses aux agressions)
- Neuropathique (souffrance du nerf lui-même)
- Psychogène (majoration d’origine psychologique )
La fatigue
La fatigue
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- C’est un symptôme constant
- Plus intense le matin que le soir
- Une sensation de « perte totale des forces »,
- Pouvant survenir au moindre effort
- Parfois invalidante
- Retentissement social et professionnel
- Le taux d’absentéisme au travail est supérieur à la moyenne
- La station debout immobile est pénible (signe caractéristique)
- L’impact psychologique est important (surtout chez les personnes habituellement dynamiques et bonnes vivantes)
Les troubles du sommeil
Les troubles du sommeil
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- Le sommeil n’est pas réparateur
- Le malade se réveille aussi fatigué, sinon plus, qu’au moment où il s’est couché.
- Le sommeil est «agité»
- Il y a une modification de la microarchitecture du sommeil avec des oscillations entre réveils aisés et réveils difficiles
- Les traitements sont tous inefficaces
Les troubles anxieux ou dépressifs
Les troubles psychologiques
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- Ce sont essentiellement l’anxiété et la dépression
- Souvent associées au pessimisme et au catastrophisme
- On constate plus de troubles paniques et de stress post-traumatique
- On ignore quelle est la chronologie des troubles
- La dépression est-elle antérieure à la fibromyalgie ?
- Ou au contraire les douleurs incomprises des médecins et l’inefficacité des traitements provoquent-ils la dépression ?
- Il est certain que la dépression aggrave les symptômes et vice-versa
- Il faut noter qu’un grand nombre de malades étaient très actifs et dynamiques avant la maladie
- La réaction du médecin est capitale et elle est un dilemme pour le patient
- Soit le patient exprime sa dépression, le médecin pense alors à une douleur psychologique dominante
- Soit le patient masque ou minimise sa dépression, le médecin minimise alors la douleur.
- Le médecin doit être empathique comme devant un handicapé ou accidenté de la vie
Différentes manifestations d’allure psychosomatique.
Divers autres troubles sont parfois associés
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- Migraines, céphalées de tension, dysfonctionnement mandibulaire
- Difficultés de concentration et troubles de la mémoire
- Hypersensibilité au bruit, à la lumière
- Intolérance à la chaleur et au froid, phénomène de Raynaud
- Troubles du transit intestinal : diarrhée, constipation, ou alternance des deux (comme le syndrome du côlon irritable)
- Troubles urinaires : cystalgies à urines claires, mictions fréquentes
- Syndrome des jambes sans repos
- Syndrome du canal carpien
- Lombalgies et douleurs du rachis
- Parfois divers troubles neurovégétatifs : sécheresse buccale, hypersudation, vertiges, tachycardie, troubles de l’accommodation, acouphènes.
Dans de rares cas, il y a de véritables signes neurologiques objectifs
- Dysphonie
- Perturbation de la sensibilité
- Parésies
